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MOTEUR DE RECHERCHE YMUSIC
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LA CULTURE MUSICALE DANS SES DIVERS ASPECTS
Du compositeur à l’auditeur, de la psychologie à la spiritualité, de l’art à la science, découvrez dans la rubrique «La culture musicale dans ses divers aspects» les différentes facettes de la musique de manière insolite, de sa création par le compositeur à la manière dont l’auditeur la perçoit, en lien avec le comportement humain et la conscience.
MUSIQUE ET CONSCIENCE, ENTRE CORPS ET ESPRIT
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Le corps, lieu de l’expérience musicale
Quand les auditeurs de musique attribuent des significations à la musique, ils sont généralement en train de manipuler en imagination des séquences sonores qui se déroulent dans le temps et dans l’espace. Ils créent une expérience musicale dynamique à partir d’événements musicaux et de mémoires. Dans cette expérience, le corps a un rôle à jouer, à côté de l’esprit: les auditeurs ressentent également la musique au niveau sensori-moteur.
La musique est incarnée, elle est un objet de réflexion pour l’ensemble formé par l’esprit et le corps. L’écoute musicale, quant à elle, est en conséquence un processus durant lequel le corps et l’esprit traitent la musique de manière à lui attribuer une signification. En effet, l’écoute musicale n’est pas basée uniquement sur la perception. Elle suppose que corps et esprit se mettent tous deux en mouvement. Du moins dans l’écoute musicale active, pendant laquelle les auditeurs essaient de prédire l’évolution des sons dans une pièce de musique, en fonction de leurs expériences précédentes, tandis qu’ils peuvent aussi essayer d’en déterminer les contours mélodiques.
L’écoute musicale, une activité conceptuelle
Quand l’auditeur de musique perçoit des sons via les masses d’énergie qui arrivent à ses oreilles sous forme d’ondes, il met en place une stratégie d’écoute active et il se met à décoder de l’information acoustique (une structure musicale, tout aussi bien que des détails des divers sons). Cette conceptualisation se déroule en temps réel ou pas. Par ailleurs, elle est tantôt continue, tantôt discontinue. Qu’est-ce que cela signifie? Que l’auditeur, créant une représentation d’une pièce de musique, associe des éléments particuliers dans un contexte relationnel qui est caractérisé par la continuité. Les sons, eux, sont des événements séparés, qui peuvent cependant être perçus de manière continue. En conséquence, différents chemins peuvent être suivis pour attribuer des significations à une pièce de musique, puisque l’écoute musicale est une expérience individuelle.
La perception temporelle et l’esprit de l’auditeur de musique
Entre une première perception de sons bruts et une expérience musicale entièrement conceptualisée, la notion de profil mélodique est une étape intermédiaire du phénomène d’écoute musicale. Définie par le compositeur et musicologue Pierre Schaeffer comme un changement dans la masse des sons au niveau de la forme, le profil mélodique est vu par lui comme un ensemble d’enveloppes contenant chacune des modèles musicaux. Donc, un profil mélodique est une sorte de première analyse faite par l’auditeur de musique attentif. Quel que soit le stade d’écoute, l’auditeur de musique crée des concepts, les annihile et leur en substitue d’autres, alors même que la musique se déroule dans le temps et dans l’espace. De faisant, il suit la musique, qui est fait d’apparitions, de pertes et de substitutions d’éléments musicaux. Ces occurrences musicales peuvent être instantanées, présentant un objet qui n’a pas d’évolution. Ils peuvent aussi prendre la forme d’une explosion apparaissant de manière abrupte.
L’ECOUTE MUSICALE A LA CROISEE DES SONS, DU CORPS ET DE L’ESPRIT
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EST-CE QUE CHAQUE AUDITEUR DE MUSIQUE A DES GOUTS UNIQUES?
Pas de phénomène musical sans auditeur
Comme elle est une construction de l’esprit humain, la musique peut être dite absente dans la nature. Cette réalité est l’une des raisons pour lesquelles la musicologie existe, car cette science humaine étudie les formes que cette construction peut prendre. Par exemple, il n’y a aucun rythme, aucune hauteur, ni aucun timbre en soi. Chaque auditeur de musique a des vues personnelles sur ce qu’est un rythme rapide ou lent, par exemple. Rythme, hauteur et timbre sont des éléments qui sont définis de manière précise dans le champ de l’ingénierie sonore, mais chaque auditeur les ressent en fonction de sa propre expérience individuelle, sur le plan musical et sur le plan émotionnel. Ce qu’un auditeur va définir comme fluide sur le plan sonore, un autre va le déclarer rigide; ce que l’un va qualifier de tendre, l’autre le dira naïf., etc.
Les goûts musicaux reposent en partie sur la société et la culture, mais aussi sur les goûts individuels, c’est pourquoi la musicologie ne peut pas prétendre décrire la signification que la musique a pour chaque individu en particulier, ce n’est pas son but. C’est à peine l’objectif de la psychologie de la musique. Ce que les sciences humains peuvent dire, concernant la musique, c’est que l’auditeur de musique attribue un sens global à chaque pièce de musique, ce sens étant basé sur des facteurs objectifs (comme les structures musicales élaborées par les compositeurs), les autres étant subjectifs. C’est pourquoi la musique est dite polysémique.
Les auditeurs de musique et leur bande de tolérance spécifique
Les goûts musicaux ont clairement un caractère individuel et ne sont pas, de manière naturelle, reliés à des étiquettes telles que le genre musicale ou la décennie durant laquelle un titre a été écrit, mais à des critères musicaux tels que le rythme, le tempo, les accords, l’harmonie, les intervalles, etc. Pour cette raison, la musique que nous aimons peut être comparée à un fiancé: pourquoi une personne aime-t-elle son fiancé ou sa fiancée? Ce n’est pas uniquement à cause de la couleur de ses cheveux et ce n’est fort probablement pas non plus à cause de sa séquence d’ADN particulière. Il est plus probable qu’elle va aimer la manière unique que l’autre a de s’adresser à elle ou de prendre soin de ses émotions.
En matière de musique, comme en amour, il n’est pas, non plus, d’abord question d’âge, de nom ou de genre. Chacun a une bande spécifique de tolérance: les auditeurs de musique décident individuellement ce qui est consonant ou dissonant à leurs oreilles, de manière naturelle. En tant que phénomène acoustique, le son est un phénomène naturel et unique et il n’y a aucune classification uniforme des sons musicaux, jusqu’à présent. Par ailleurs, le système auditif humain est un système physiologique complexe qui est loin d’être totalement compris à ce jour. Enfin, tout le monde n’a pas la même aptitude à entendre ou à écouter de la musique.
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Enfance, musique et habitudes
Dans chaque société humaine, il y a des règles communes dans tous les domaines, y compris le champ musical: si, par exemple, des musiciens veulent être appréciés localement, ils doivent produire la musique que les gens aiment entendre. C’est spécialement vrai pour des genres populaires qui, comme la musique folk, véhiculent des traditions locales. En même temps et paradoxalement, les auditeurs sont souvent conservateurs. Un groupe de musique folk actif depuis 20 ans et donnant de nombreux concerts s’est un jour exprimée à ce sujet: “Nous voudrions innover, mais chaque année, les gens réclament les même chansons.”
Pourquoi? Différents éléments peuvent expliquer cela. Tout d’abord, il y a une similarité entre le langage et la musique: comme les auditeurs sont exposés à peine nés au language de leurs parents, ils le sont également à leur musique. Et dans les campagnes, il s’agit souvent de genres de musique implantés localement, plutôt que globalement; dans les villes, ce sera souvent le contraire.
Les compositeurs de musique qui ont un succès honnête au niveau local sont appréciés parce qu’ils maintiennent la musique et la scène locales en vie, tout simplement. Cette musique locale peut être définie comme la musique que tout le monde a l’habitude d’entendre depuis son plus jeune âge, de telle sorte que ses oreilles et son esprit ne peuvent que reconnaître cette hauteur, ce timbre et cette durée qu’ils percevaient déjà quand ils faisaient leurs premiers pas.
De Beethoven à Queen?
Développer de nouvelles habitudes d’écoute musicale prend du temps et les auditeurs ont tendance à accorder plus d’attention à la musique qu’ils connaissent déjà depuis longtemps, mais il leur est évidemment possible de développer leur goût aussi bien que leurs connaissances. S’exposant à de nouveaux types de vibrations et de proportions musicales, par exemple, les oreilles de ces auditeurs peuvent à nouveau se laisser surprendre. Et ils discernent eux-mêmes ce qu’ils apprécient de ce qu’ils n’apprécient pas.
Découvrir de la nouvelle musique offre des bénéfices importants, tout spécialement pendant l’adolescence et aussi à l’âge adulte: les auditeurs de musique deviennent plus conscients de ce qu’ils aiment vraiment, des similarités et des couleurs sonores qui leur plaisent. Et cela peut les mener à une vision plus étendue du phénomène musical. Pourquoi? Parce qu’il peut arriver qu’une musique écrite par Beethoven ou Mozart d’un côté et par Queen ou Blondie de l’autre, puissent présenter des accords similaires, par exemple. Dès lors, pourquoi les auditeurs de musique devraient-ils se cantonner à un genre musical précis?
LES AUDITEURS ET LES FORMES DE LA MUSIQUE
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Durée et hauteur
Il y a différentes manières pour l’auditeur de percevoir des sons. Etre attentif à l’organisation de leur durée et à leur hauteur indépendamment des genres musicaux est l’une d’entre elles. En effet, l’auditeur est confronté à des choix musicaux faits par les compositeurs parmi toutes les manières possible de créer et de structurer des sons, et déterminer leurs effets s’avère intéressant.
Au fil du temps, la connaissance de la nature des sons et de la manière dont ils sont perçus par les auditeurs s’est améliorée et aujourd’hui, la technologie de l’ordinateur offre un haut niveau de contrôle sur les paramètres internes des sons.
Par ailleurs, la frontière entre les compositeurs de musique et les ingénieurs du son s’est, dans une certaine mesure du moins, estompée par endroits: la création de musique assistée par ordinateur suppose en effet de combiner la composition proprement dite, soit la création d’une structure musicale, et le travail sur les sons.
Dans les deux cas, il s’agit d’être attentif à la hauteur et à la durée des notes et sons, car ce sont deux des éléments principals perçus par les auditeurs.
Timbre
Certaines caractéristiques sonores de la musique occidentale ne sont plus indiquées, dans le système de notation musicale tel qu’il se présente aujourd’hui. L’ancienne notation grégorienne utilisait des signes appelés neumes pour donner, entre autres, des indications relatives aux inflexions vocales. Les musiciens, cependant, n’ont pas ressenti le besoin de conserver de telles subtilités, au niveau de la notation. Quant aux auditeurs, pour la plupart, il leur suffit de savoir que chaque instrument, y compris la voix humaine, a son propre timbre.
Dans les partitions de musique, le timbre est indiqué de manière simple, tout simplement en mentionnant le nom de l’instrument ou des différents instruments utilisés dans le morceau. Au-delà de la hauteur et de la durée, le timbre a une place de choix, dans l’architecture musicale. Les instruments de musique sont groupés en familles, chacune ayant un timbre spécifique.
Chaque auditeur peut aisément comprendre que même si leur hauteur est différente, la clarinette et le basson ont plus d’affinité sonore que la clarinette et la caisse claire. C’est là une question de physique élémentaire: un timbre spécifique est produit parce qu’une quantité bien précise d’air circule à l’intérieur d’un instrument précis, qui a un volume et une silhouette uniques.
QUELS SONT LES PRINCIPAUX ASPECTS DES SONS QUE LES AUDITEURS DE MUSIQUE PEUVENT PERCEVOIR?
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QU’EST-CE QUE LE FRISSON EN MUSIQUE?
Le frisson et le corps
Pourquoi est-ce que les auditeurs ont parfois des palpitations, quand ils écoutent de la musique? Pourquoi est-ce qu’ils ont des frissons? Ce genre d’état est généralement considéré comme une réponse émotionnelle forte aux stimulus donnés par l’environnement. Ils sont courts et n’ont pas systématiquement la musique pour cause, celle-ci pouvant être un bain chaud ou un tour de montagnes russes, ou encore une rencontre avec un animal dangereux ou le cri d’une personne.
L’amplification de la pilosité des bras et des jambes associée aux frissons avait pour but, à l’origine, d’aider à maintenir la température moyenne du corps humain, mais elle pouvait aussi transcrire la peur, ou encore servir à impressionner un vis-à-vis.
Le premier objectif évoqué explique pourquoi, aujourd’hui encore, c’est quand ils sont dans un endroit plus frais ou climatisés, comme les salles de concert, que les auditeurs ont tendance à avoir la chair de poule quand ils entendent de la musique. Le frisson, qui met en relief l’expérience émotionnel, reste en conséquence un phénomène fortement lié à la physiologie.
Est-ce que certains types de sons introduisent des formes spécifiques de frisson?
Le frisson causé par l’écoute musicale est souvent perçu comme une expérience mémorable, parce que les auditeurs n’en ont pas souvent. Des pièces de musique complètes peuvent la causer, ou bien des passages d’entre elles. Selon certaines études, cela arriverait plus fréquemment chez les musiciens d’une part, chez les femmes de l’autre.
Des chercheurs en musique ont essayé de déterminer ce qui, dans une oeuvre musicale, peut introduire un frisson, essayant de trouver des caractéristiques acoustiques communes. Toutefois, cela n’a donné aucun résultat: il apparaît que le frisson reste un phénomène individuel.
Tout au plus peut-on relever quelques contextes généraux dans lesquels les frissons sont plus susceptibles d’apparaître: un changement inattendu de rythme ou de tempo, notamment une modification importante de la texture sonore ou une nouvelle harmonie.
Notons également que, habituellement, si un volume plus élevé générant une réponse physique, à l’inverse, les sons dits infrasons, dont les fréquences sont en-dessous du seuil d’audibilité, peuvent causer la chair de poule. Cependant, il s’agit là d’un phénomène en lien avec la structure de la peau elle-même et c’est en conséquence sans rapport avec la structure d’une pièce de musique.
QU’EST-CE QUE LE FRISSON EN MUSIQUE?