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BIBLIOGRAPHIE
 
 
 
 
THEORIE MUSICALE ELEMENTAIRE, AUTRES ESSAIS
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Aux racines de la musique: l’harmonie
Aux racines de la musique: mélodie et rythme
Les rythmes musicaux dans la nature: êtres humains et animaux
Comment la musique classique et la pop ont-elles fusionné durant le 20e siècle?
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Aux racines de la musique: l’harmonie
 
L’harmonie est un élément très particulier de la musique. C’est un concept pluridisciplinaire. Il a été conçu et enrichi par divers philosophes ainsi que par des mystiques ou encore par les simples usagers de la langue quotidienne. Il est, tout naturellement, relié au bien-être et à la beauté. Cependant, l’harmonie est bien davantage. C’est une théorie qui a été construite durant des siècles et recourt à des règles spécifiques pour transformer de simples collisions de notes en structures complexes. C’est durant le 12e siècle que l’harmonie, dans le plain-chant occidental, a commencé à être un champ d’investigation autonome.
 
Le niveau élémentaire de l’harmonie inclut la notion de « drone », une technique dans laquelle deux voix sont chantées de manière simultanée, par quatre personnes par exemple, côte à côte, comme deux rails d’une voie ferrée. Plus sophistiquée est l’harmonie basée sur une progression d’accords comportant trois accords ou plus et qui est, par définition, non statique. Les progressions d’accord ont pour fonction d’accompagner la mélodie. Au début, des règles très strictes régulaient les progressions d’accords. Les accords ne sont pas seulement basés sur ce que nous appelons généralement des notes (do, ré, mi, etc.), mais aussi sur des sortes de « notes cachées » appelées harmoniques. Par exemple, un fa bémol inclut en lui-même un spectre d’autres notes, juste comme la lumière inclut le spectre des couleurs. Chaque simple note a au moins deux harmoniques et ce phénomène est appelé triade.
 
Les douze notes majeures, correspondant par exemple aux touches blanches et noires du piano, sur lesquelles la musique occidentale est basée et génère douze triades et chaque style de musique classique et populaire est basé sur ces triades, elles-mêmes associées aux douze triades mineures. Il y a deux manières principales de créer des accords : le compositeur peut les aligner ou écrire trois mélodies qui vont les former, cette dernière méthode étant appelée polyphonie. Aussi, créant un accord autour d’une note d’une mélodie, il est nécessaire de penser à l’accord suivant: le premier accord va-t-il préparer le second?
 
Chaque accord de la gamme a un nom: tonique, supertonique, médian, subdominant, dominant, submédian et dominant. En harmonie classique, la pierre angulaire de tous ces accords est formé par la tonique et la dominante. Pourquoi? Parce que le ratio entre ces deux notes est de 3/2 et qu’il peut être aisément perçu par l’oreille humaine. Par ailleurs, chaque clé a son propre accord tonique dominant.
 
Notons aussi qu’une dissonnance apparaît lorsque deux notes qui ne vont a priori pas ensemble entre en collision, mais une telle dissonance peut être déguisée ou utilisée de manière intelligente. C’est ce que font notamment les compositeurs de musique contemporaine, avec des techniques comme le croisement de notes, la suspension, l’augmentation ou la diminution. Ces techniques sont également appliquées par les compositeurs de musique populaire. Les romantiques, pour leur part, apprécient beaucoup la suspension (par exemple, Wagner l’a utilisée dans “Tristan und Ysolde”). Le jazz aime l’augmentation et la diminution, qui rendent un morceau de musique moins prévisible. Enfin, remarquons que les compositeurs créent de nouveaux accords au fil du temps. Et qu’ils s’inspirent constamment d’autres traditions. C’est ainsi qu’en Inde, la musique du cinéma indien contemporain, le Bollywood, combine les mélodies et les rythmes indiens traditionnels avec l’harmonie de la musique occidentale.
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Aux racines de la musique: mélodie et rythme
 
La mélodie
 
Quel que soit le type de musique que vous écoutez, si vous observez attentivement les mécanismes d’un morceaux spécifique, puis d’un autre et encore un autre, vous pourriez être surpris en constatant qu’un certain nombre de morceaux qui, apparemment, sonnent de manière très différente, utilisent en fait les mêmes techniques et principes musicaux élémentaires. La mélodie, qui est une succession unique de tons musicaux, est l’un d’entre eux. Les compositeurs l'utilisent pour générer des réponses émotionnelles chez les auditeurs. Il est possible d’identifier aisément une mélodie en écoutant des berceuses ou des chansons simples sur le plan musical, comme par exemple “Whole lotta love” de Led Zeppelin, où la mélodie rencontre un texte, la chanson faisant en conséquence se rencontrer une histoire et une émotion, à travers des motifs tels que l’amour, le patriotisme, la perte, l’attente, la rédemption, etc.
 
Qu’est-ce qui, dans une bonne mélodie, la rend effective? Nous voyons que, partout dans le monde, les mélodies sont généralement construites à l’aide de cinq notes qui forment ce que l’on appelle une gamme pentatonique et qui sont représentées par les touches noires du piano. Ensuite, d’autres notes peuvent être ajoutées. Ce n’est pas le nombre de notes qui importe ici, mais ce que quelqu’un fait avec elles: quelles notes choisir, à quelle hauteur, pour les insérer dans quel modèle créé avec les notes trouvées dans la gamme? Pour que la mélodie soit bonne, les notes doivent être suffisamment distinctes les unes des autres. La plus petite distance entre deux notes dans la musique occidentale est appelée demi-ton, que l’on trouve par exemple entre un fa et un fa dièse. Ensuite, il y a le ton, de fa à sol, notamment. Le plain-chant médiéval est basé sur des intervalles ayant chacun la valeur d’un ton. Il est fort mélodique et, par ailleurs, crée une impression de solennité. Quand un compositeur a choisi l’assortiment de notes qui va être le canevas de sa mélodie, un mode doit être choisi. Un mode est un type de gamme entrecroisé avec des comportements mélodiques spécifiques. Dans la musique occidentale, les modes sont inspirés par la musique de la Grèce Antique, dans laquelle sept modes sont distingués: les modes phrygien, éolien, dorien, lydien, etc. et peuvent être utilisés pour exprimer des humeurs: par exemple, le mode éolien est associé à la tristesse. Ces modes sont redevenus à la mode dans le courant du 20e siècle.
 
Le rythme
 
Le rythme est un élément fondamental de la musique. Il consiste en modèles ("patterns") réguliers répétés tout au long d'une pièce de musique, chaque instrument pouvant avoir son propre rythme. Dans la musique classique, il s’agit surtout pour le compositeur d’explorer les espaces entre les pulsations. Dans la musique populaire, le travail sur le rythme est davantage lié au mouvement, par exemple ceux que les gens peuvent faire en dansant. Le rythme est composé de quatre éléments: l’accent, la pulsation, le tempo et la subdivision de la mesure. L’accent aide à distinguer quels éléments sont importants. La pulsation est, au contraire, complètement mécanique (le son produit par une horloge peut donner une idée concrète de ce qu’elle est) et crée des accents virtuels. Le tempo est un concept qui permet de déterminer la vitesse d’une pulsation. La subdivision détermine les plus petites unités à l’intérieur d’une pièce de musique. Ces quatre éléments sont, bien sûr, liés.
 
Il y a aussi la notion de syncopation: la syncopation est la somme des rythmes non attendus dans une pièce de musique. Elle joue un rôle essentiel dans des genres musicaux comme le ragtime, le jazz et le swing, dans lesquels beaucoup de morceaux présentent des syncopations assez longues. De manière basique, on peut dire que la fonction des syncopations est de rendre le son moins conventionnel, d’aller d’une pulsation à une autre en “étendant” le son. Le procédé existait déjà dans le travail de Bach et peut être entendu par exemple dans la pièce intitulée “Invention n° 6”. Les syncopations plus sophistiquées prennent un modèle rythmique et le superposent sur un autre, elles impliquent généralement deux interprètes ou davantage. On peut en trouver dans la musique de Brahms. La technique est essentielle dans le hip hop, où la voix est l’élément qui est superposé à un modèle rythmique instrumental et sert elle-même à la création d’une structure rythmique. Le plus souvent, le modèle rythmique de la voix dans le hip hop est plus sophistiqué que celui des instruments. Enfin, nous pouvons noter que la musique populaire occidentale a été influencée par les rythmes africains et sud-américains. Nous pouvons l’entendre notamment dans le travail de Stevie Wonder.
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Les rythmes musicaux dans la nature: êtres humains et animaux
 
Est-ce que le langage est spécialisé dans la communication d’information et la musique dans celle de l’émotion? Nous pouvons examiner cette question en comparant ce qui se passe chez les êtres humains et chez les animaux lorsqu’ils sont exposés à l’un ou à l’autre. Par exemple, la musique de Couperin, Rameau, Fauré et Debussy a été influencée par les inflexions du français parlé. Comment les structures du langage parlé rencontrent-elles l’art musical? Les neuro-physiologistes disent que cela vient du fait que toute personne apprend de manière implicite les rhythmes de sa langue maternelle. Dès lors, le compositeur de musique en ayant une, il est naturellement influencé par son rythme quand il compose. Plus précisément, le traitement du langage suppose que les gens extraient un “rhythme pur” hors des signaux linguistiques. Tout du moins en anglais et en français, des études sérieuses devant encore être réalisées pour les autres langages.
 
Une question: est-ce que la langue maternelle d’un interprète influence une performance musicale? Cette question est une question ouverte. Un chercheur, le Docteur Patel, explique que, depuis deux cent cinquante ans, les compositeur de musique ayant l’allemand pour langue maternelle, de Bach à Strauss, seraient de plus en plus influencés par les inflexions de leur langage parlé; mais pas les compositeurs francophones ou anglophones. Néanmoins, il semble que les compositeurs anglophones tendent à alterner des séries d’accords longues et brèves dans leurs compositions, de la même manière qu’ils alternent les voyelles longues et courtes.
 
Ceci dit, qu'en est-il de la musique dite “musique du monde”? Cette musique est basée sur des rythmes qui sont des pulsations provoquant le mouvement rythmique qui, ressenti par l'auditeur, peut devenir un mouvement du corps. C’est pourquoi Nietzsche dit que nous écoutons la musique avec nos muscles. En matière de pulsations, la musique occidentale est généralement binaire, donc régulière, mais des compositeurs de musique contemporaine comme Morton Feldman, créateur de musique dite indéterminée, ont prouvé qu’il peut en être autrement et que l’agencement du rythme dans un morceau de musique peut être irrégulier. Ecouter sa composition intitulée “Variations” peut permettre de mieux comprendre cette notion de rythme irrégulier et laissé à l’appréciation de l’interprète.
 
Notons que la perception et la synchronisation des pulsations peuvent être deux choses différentes qui peuvent néanmoins être combinées: un compositeur peut insérer une pulsation régulière dans une structure sonore complexe et un résultat va être que l’esprit de l’auditeur se déplacera en synchronisation avec ce rythme; et une pulsation répétée de manière régulière est une source de divertissement. Prédictive et non réactive: nous ne réagissons pas à chaque pulsation, mais nous essayons de prédire ce qui va arriver ensuite; et nous modelons les sons dans notre tête.
 
Les êtres humains perçoivent et synchronisent les pulsations d’une manière complexe qui implique des concepts et processus comme la complexité du stimulus musical perçu, la flexibilité motrice du cerveau de l’auditeur, la sensibilité métrique du morceau de musique écouté, la souplesse de son tempo ou encore la manière dont l’auditeur se constitue une imagerie musicale. D’autres espèces, comme les criquets ou certains types de grenouilles, peuvent faire l’expérience de la pulsation rythmique, mais la manière dont l’être humain ressent le rythme est plus organisé et développé. Quelques personnes essaient des expériences étranges, comme le fait de faire danser des chiens sur de la musique: c’est ce que l’on appelle le “freestyle” musical canin. Ceci dit, cela ne marche pas vraiment, cela pourrait tout juste être une forme plus créative de dressage. Les gorilles, eux, tambourinent et quelques chercheurs disent que l’être humain n’est pas la première espèce à avoir fait de la musique. Les coucous, qui sont très complexes sur le plan émotionnel, peuvent dancer, mais personne n’a encore essayé de savoir s’ils peuvent le faire en suivant différents tempos. En examinant de tels phénomènes, les chercheurs concluent que la perception et la synchronisation du rythme sont propres au cerveau humain, que c’est une partie de l’adaptation biologique du cerveau aux réalités musicales; les autres parties s’adaptant à d’autres réalités du monde extérieur.
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Etudes relatives au système nerveux: la musique comme source de plaisir
 
Les spécialistes des neurosciences étudient les substrats neuronaux de la musique parce que le propos de la neurologie est de comprendre la condition humaine et que la musique fait partie intégrante de la condition humaine. Le grand public, quand il a l’occasion d’en découvrir un peu plus à ce sujet, peut comprendre un peu mieux les effets de la musique sur les êtres humains.
 
La musique a des racines anciennes: des archéologues ont trouvé, en Chine, des flûtes qui ont 9000 ans d’âge et qui émettent des sons hiérarchisés selon les gammes pentatoniques. En Allemagne, des ethnologues en ont quant à eux trouvé plusieurs qui datent de l’époque paléolithique (35 000 ACN). La musique fait partie de la machinerie originaire du mental humain. Dans “The Descent of Man” (1871), Darwin écrit que les capacités musicales ne sont pas des facultés qui sont importantes pour la survie de l’humanité sur le plan matériel, mais qu’elles ont un mystérieux impact sur les capacités neuronales. Darwin ajoute également qu’il regrette de ne pas avoir étudié la musique, étant certain que s’il l’avait fait, certaines parties de son cerveau auraient été en meilleure santé à la fin de sa vie. Une telle affirmation n’est pas prouvée, mais il est certain que la musique est importante dans le cadre de la gestion des émotions (expression, communication et régulation de ces émotions), tous les auditeurs peuvent en faire l’expérience. Ainsi donc, la musique favorise le développement de la partie émotionnelle de notre nature.
 
Comment et pourquoi la musique procure-t-elle du plaisir? La musique consiste en des sons individuels qui sont combinés en utilisant des règles spécifiques. Et les auditeurs perçoivent des perceptions abstraites qu’ils aiment ou non. En tout cas, quand nous entendons de la musique, nous avons des attentes, nous produisons des schémas en lien avec ces attentes, par exemple des schémas temporels. Dans le cerveau, lorsqu’une personne est confrontée à la musique, il y a des interactions entre les régions auditives et celles qui sont dites pré-motrices. Le cortex dit pré-moteur est lié au mouvement. Le cortex en lien avec l’ouïe, quant à lui, encode les diverses caractéristiques du son (hauteur, durée, etc) et leurs relations. Les sons et leurs représentations sont en fait produits dans le cerveau et stockés dans la mémoire.
 
La musique est mentionnée comme cinquième source de plaisir pour l’être humain (après la romance, la sexualité, le succès et le soleil; avant la nourriture et l’argent) dans une étude réalisée par l’Université McGill. Cela signifie que, comme d’autres sources, la musique est jugée essentielle à la survie et peut être à la racine de comportements addictifs. Son écoute engage le système de récompense du cerveau, comme lorsque quelqu’un perçoit le soleil ou mange de la nourriture. Elle est liée à la production de dopamine (en cas de “chair de poule”).
 
Cependant, la musique est différente en ce sens quelle est abstraite et non nécessaire à la survie physique. C’est pourquoi le plaisir lié à l’écoute musicale est très subjectif et n’est pas aisément quantifiable. Ce que nous savons est que le plaisir lié à l’écoute musicale peut être ressenti par chacun, musicien ou non. Quand les émotions apparaissent-elles? Quand les attentes musicales des auditeurs, qui essaient de deviner les sons à venir, sont rencontrées. Et comment quelqu’un peut-il déterminer la valeur qu’un individu attribue à une pièce de musique? Le domaine dit le la neuro-économie essaie de répondre à cette question à l’aide d’enquêtes et une des conclusions de ce type d’enquêtes est que les auditeurs sont plus enclins à acheter de la musique dont ils constatent qu’elle accroît leur activité cérébrale.
 
Enfin, notons que le champ des neurosciences peut également définir la musique comme un mécanisme par lequel les êtres humains ont appris à améliorer la gestion et la régulation interne de leurs émotions via l’action interne du système de récompense mis en place par le cerveau, en lien avec les mécanismes de perception et de prédiction de ce cerveau.
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Moteur de recherche YMusic, image - groupe de rock The Beatles, CC0
Comment le classique et la musique pop rock ont-elles fusionné durant le 20e siècle?
 
Quand nous regardons une centaine d’années en arrière, que constatons-nous? Quelle est la musique qui a survécu dans le coeur des gens? Regardons la musique du 20e siècle. Aucun doute, ce siècle a vu naître de grands compositeurs classiques, d’Arnold Schöenberg à Igor Stravinsky, ainsi que des avant-gardistes comme Pierre Boulez ou Karlheinz Stockhausen. Mais pour un grand nombre de gens, il semble que l’un des phénomènes musicaux les plus important soit la manière dont la musique classique est entrée en collision avec la musique populaire. Un exemple de ce phénomène peut être observé dans le travail musical des Beatles. Au début de leur carrière la musique pop rock s’exprimait via des sons assez primitifs (et peut-être que cela peut expliquer en partie certaines attitudes hystériques de la part du public durant les concerts que donnaient Les Beatles). Néanmoins, cela a changé au fil du temps: au niveau musical, quelle différence entre “I saw her standing there” (composé en 1963) et “Strawberry fields forever” (écrit en 1967). La forme des deux chansons est complètement différente, la seconde étant nourrie par des éléments classiques.
 
Pour comprendre plus en profondeur ce qui est arrivé, nous avons besoin de savoir ce que sont la mélodie, l’harmonie et le rythme. En fait, entre les compositeurs de musique classique et les interprètes, il y eut pendant plusieurs siècles un accord autour de quelques schémas mélodiques, harmoniques et rhythmiques à utiliser. Même lors du passage de la période artistique dite baroque à celle dite romantique, les principes de composition musicale s’appuyèrent sur ces mêmes règles et éléments, les combinant de différentes manières créatives. En composition musicale classique, l’harmonie est tout simplement la partie de la théorie musicale qui répertorie les différentes manières de créer des morceaux de musique, examinant les sons individuels et les progressions d’accords, les analysant à l’oreille. Un accord est un petit groupe de notes jouées en même temps. En conséquence, une progression d’accords est créée avec quelques (trois, quatre ou plus) accords successifs. Un nombre spécifique de progressions d’accords, qui ont été fréquemment utilisées au fil des siècles, de Bach à Prokofiev, a fini par former un ensemble de schéma musical touchant l’affect collectif et est considéré comme le noyau de la musique classique occidentale. Cependant, dans le courant du 20e siècle, il y a eu une importante rupture culturelle. Des compositeurs ont choisi de démanteler totalement le système de composition et de notation musicale classique, allant jusqu’à déclarer que tout son doit être considéré comme musical.
 
Un résultat de ce choix est qu’une grande fracture est apparue entre le grand public et les compositeurs de musique formelle, qui ont abandonné la musique tonale, où les hauteurs et les accords sont mis en relation en fonction d’une hiérarchie sonore perçue, au profit de la musique atonale, qui ne prend pas ces relations naturelles en compte. En résumé, Les Beatles ont misé sur les mélanges entre les progressions d’accord de la musique classique occidentale et les sonorités de la musique populaire. Tout d’abord, quand ils ont commencé à composer, ils utilisaient les mêmes accords simples utilisés par tous les groupes de musique populaire, mais ils ont rapidement introduit des séquences complexes d’accords dans leurs morceaux. Ils ont aussi introduit la modulation. La modulation est le fait de faire passer le centre de gravité d’une pièce de musique d’une clé à l’autre. C’est un changement de tonalité. Tout le monde peut aisément comprendre ce que c’est en pensant à la musique romantique, qui est célèbre pour ses variations de tonalité (on peut par exemple penser à « La Moldau » de Smetana). La modulation peut être comparée aux mouvements d’un ascenseur passant d’un étage à un autre. Utilisée de manière pertinente, elle peut être d’un grand secours aux compositeurs de musique.
 
Notons que George Harrison, à l’époque du succès des Beatles, avait développé un intérêt pour la musique classique indienne et pris des leçons auprès de Ravi Shankar, maître de cithare bien connu. Cela avait influencé certaines compositions des Beatles, qui y avaient notamment introduit la cithare et utilisé la gamme pentatonique, qui correspond aux touches noires du piano et est prédominante dans la musique classique indienne. Pour sa part, Paul McCartney était surtout intéressé d’apprendre la musique classique occidentale. C’est ainsi qu’il introduit dans « Penny Lane », l’arrangement d’un solo de trompette entendu dans un programme de la BBC. Avec cette chanson et d’autres, Les Beatles ont contribué au renouveau de la musique tonale. Remarquons également que McCartney avait aussi assisté à des sessions données par Karlheinz Stockhausen, bien connu pour ses compositions de musique électronique et de musique sérielle. Ce qui fut entendu fut appliqué, le résultat étant que Les Beatles firent des expériences avec des bandes audio, notamment lors de la création de « Sergeant Pepper », composé en 1967. Donc, en dépit du fait que Les Beatles n’avaient quasiment aucune éducation musicale formelle, ils apprirent beaucoup de choses qui les aidèrent à composer, durant leur fabuleux voyage musical (notamment en tant qu’interprètes, à leurs débuts, en particulier dans la ville de Hambourg).
Etudes relatives au système nerveux: la musique comme source de plaisir
La théorie musicale est étudiée dans les conservatoires; au-delà d’elle-même, elle évoque des réalités
familières à tous les auditeurs: découvrez pourquoi la musique fait chavirer tant de cœurs.
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POURQUOI LA MUSIQUE? ESSAIS DE QUALITE SUR L’ECOUTE MUSICALE POUR TOUT LECTEUR